09/2019_Mayas

Mayas : découverte de la culture maya et de son architecture

Lorsque les explorateurs espagnols s’aventurèrent dans le Chiapas, le Yucatan et l’actuel Guatemala, ils découvrirent des traces d’anciennes cités désertes et recouvertes par une végétation luxuriante… Les colons furent impressionnés par la grandeur de ses cités et n’imaginaient pas qu’elles avaient été construite par les peuples mayas, considérés comme primitifs, qui habitaient la région.

Cette incompréhension nourrit de nombreux fantasmes et fut à l’origine une véritable fascination de la part des archéologues et des explorateurs. Si on en a appris plus aujourd’hui, notamment sur les causes de l’abandon des cités anciennes, les archéologues continuent encore d’exhumer de nouveaux vestiges et même de nouvelles cités oubliées.

Des cités états

Plutôt qu’un empire homogène, il faut s’imaginer le monde maya comme un ensemble de cité-états autonomes, fonctionnant un peu à la manière des cités de Grèce antique. Au sein de la civilisation maya, on distingue donc une multitudes de cultures, de dialectes ou de styles architecturaux, parfois fortement influencés par d’autres cultures de la région. Tous les peuples mayas partagent toutefois les mêmes préceptes religieux et une même conception du cosmos.

Astronomie

Les Mayas avaient constitué un système de datation complexe basé sur un calendrier civil et un calendrier religieux. Lorsque ces deux calendriers se rejoignent, tous les 52 ans, c’est le début d’un nouveau cycle et l’occasion d’importantes cérémonies.

Les archéologues ont retrouvé des observatoires astrologiques dans plusieurs cités. Celui de Chichen Itza est unique en son genre : par son plan rond, tout d’abord, et sa conception en forme de coupole. Surtout l’emplacement des ouvertures a été déterminé en fonction des phénomènes astrologiques comme l’apparition de Vénus au début de la nuit ou de celle du soleil lors des solstices. Le bâtiment entier servait donc probablement à établir et à vérifier des calculs astronomiques.

Plusieurs autres bâtiments ont été conçus selon ces principes. C’est notamment le cas de la pyramide « Castillo » de Chichen-Itza, qui compte 365 marches, autant que le nombre de jour pour une révolution solaire, ou qui présente des jeux d’ombres étonnants à l’approche des équinoxes.

Infra-monde

Les cenotes sont des caves globalement circulaires dont la voûte s’est en partie effondrée. On en dénombrerait plus de 2500 dans l’état du Yucatan souvent connectées par des rivières souterraines. Les cenotes étaient considérées comme sacrées par les Mayas, elles constituaient un inestimable accès à l’eau douce et devait servir de passage vers l’infra-monde.

Pyramides :

Les pyramides étaient parfois édifiées au dessus d’une cenote. Selon la conception maya, les pyramides permettaient alors d’unir l’infra-monde, le monde terrestre et le monde céleste.
Chaque pyramide comporte plusieurs plateformes (souvent 5, 7 ou 9, des nombres importants dans la mythologie maya).
Au sommet, un temple était édifié l’honneur d’un dieu en particulier. On y accédaient en empruntant un escalier dont l’inclinaison pouvait dépasser les 60°. Seuls quelques membres de l’ élite politique et religieuse étaient admis au sommet où ils organisaient d’importantes cérémonies. Le peuple quant à lui assistait au spectacle depuis la place en contrebas.

Certaines pyramide sont remplies de remblais ou appuyées sur un relief naturel, certaines renferment aussi des chambres funéraires ou les monarques étaient enterrés accompagnés d’ une myriade d’objets précieux.

Moyens techniques

Les Mayas ne connaissaient pas la roue et n’avaient qu’assez peu de connaissances en métallurgie. Ils se contentèrent donc d’utiliser des outils de pierre ou d’obsidienne. De plus, sans canidés ni bovins, les Mayas devaient construire leurs édifices à leur seule force physique. Les chantiers devaient donc avoir une ampleur considérable et ne pouvaient être entrepris que dans un société très strictement hiérarchisée.

Techniques et perfectionnements

Les archéologues n’ont retrouvés que peu de traces des constructions du bas-peuple puisque celles-ci devaient être construites en bois, en palme et en argile. Au contraire, les constructions des nobles ou les centres religieux étaient édifiés à l’aide de matériaux pérennes. Les murs étaient constitués de pierres de petites dimensions assemblées entre-elles par un mortier. L’ensemble était en général recouvert d’une épaisse couche de chaux parfois teintée par des pigments de couleurs vives.

Entre 750 et 950 après Jésus Christ, les Mayas perfectionnèrent la taille des pierres. Cela leur permit notamment de construire des murs plus stables et de favoriser la construction de frises et de corniches. Enfin cette avancée permit aux mayas de réduire l’épaisseur de l’enduit qui recouvrait les murs et demandait énormément de main d’œuvre.

Voutes à encorbellement :

Les peuples méso-américains ne connaissaient pas le principe de la voûte (constituée de voûtains et travaillant en compression) mais les Mayas utilisaient largement la voûte à encorbellement, parfois appelée fausse voûte : chaque pierre est posée en léger porte-à-faux au dessus de la précédente. Cette technique est simple, elle est d’ailleurs reproduite intuitivement par tous les adeptes de « Kapla ou de « Lego ».
Les Mayas l’amenèrent à un grand niveau de maîtrise et s’en servent pour édifier de nombreuses chambres ou des couloirs. Ces constructions se devaient d’être massives et les pièces étaient souvent limitées à 2 ou 3 mètres de largeur. En effet, si le linteau et le couronnement de l’édifice viennent, par leur poids, renforcer la stabilité des voûtes, celles-ci demeurent toutefois fragiles, si bien que de nombreuses se sont aujourd’hui effondrées.

Disparitions

La civilisation mayas se développe en trois grandes périodes (originalement nommées : pré-classique, classique et postclassique). Ces périodes sont entrecoupées de crises ou les cités furent abandonnées. Les archéologues ont mis en lumières différents événements climatiques comme des sécheresse, la surexploitation des sols, la répétions des guerres, et des troubles politiques. Il semble que ce soit la combinaison de ces facteurs qui aient amené des périodes de famines et à des remises en causes de l’organisation de la société.
Le peuple maya se serait alors dispersé dans des villages bien plus modestes de la région. Aujourd’hui encore, la civilisation maya continue de vivre dans le Sud du Mexique, la péninsule du Yucatan et le Nord du Guatemala.

Ci-dessous quelques vidéos qui présentent la civilisation maya et traitent de leur dispartion un peu plus en profondeur.

Nota Bene : Pourquoi les mayas ont disparu

Passé Sauvage : La disparition des Mayas
Une chaîne sérieuse consacrée à l’archéologie
C’est Pas Sorcier – Mayas
L’émission de vulgarisation qu’on ne présenté plus…