Exposition « Dessins Parisien », Le Préau 93, 1pl. Jean Jaurès, 93310 Le Pré Saint Gervais -du mardi 2 juillet au vendredi 9 Aout 2024
Au cours de ces 4 dernières années, Baptiste a croqué les rues du quartier. A travers ses dessins et ses aquarelles, il vous invite à redécouvrir des lieux qui vous sont familiers.
Baptiste est architecte et parcourt la ville en s’attardant sur ses infrastructures, ses édicules ou ses ruptures d’échelles. Autant de détails qui révèlent la complexité de nos métropoles et les singularités de notre paysage quotidien.
Ses dessins naissent toujours sur le vif, esquissées dans des carnets, depuis un banc, une terrasse de café ou un bout de trottoir. Ces ébauches sont ensuite agrandies, détaillées, ou recomposées pour dépeindre au mieux leur atmosphère particulière.
Le regard du trou Morin est un édicule du XVIème siècle, destiné à collecter les eaux pluviales ruisselant depuis de les collines de Romainville et des Lilas.
Malheureusement, il est aujourd’hui coincé derrière des grilles, entre les voitures, les villas et les immeubles modernes. Il agrémente pourtant la montée vers la sente du trou Morin.
Le Viaduc des Arts, maintenant reconverti en promenade, permet de prendre de la hauteur et de profiter d’un moment de calme. Le viaduc s’adosse à des immeubles parisiens. Au printemps, la senteur des fleurs égaye la promenade ; en hiver, on y profite encore de quelques rayons de soleil quand les rues en contrebas sont déjà plongés dans l’ombre.
La tour TDF est surement le bâtiment le plus en vue des Lilas. Elle est pourtant surnommée tour de Romainville en raison de sa proximité avec le fort de Romainville – construit avant la création de la commune des Lilas.
Conçue dans les années 1980 par l’architecte Claude Vasconi, elle permet l’émission des ondes de radio et de télévision. Surtout, ce cureiaux objet domine le Nord-Est parisien dont elle est devenue un véritable point de repère.
Ce dessin est l’un des tous premiers que j’ai réalisé en arrivant à Paris. Le petit édicule du métropolitain trône fièrement au milieu d’une petite place. Comme celui de la stration Saint-Fargeau, il révèle la présence de ligne 3bis qui suit le tracé du boulevard Gamebetta.
Depuis le café en face, on peut assister joyeusement au défilé des habitants du quartier.
Le pont levant de la Rue de Crimée marque le passage du canal de l’Ourcq au bassin de la Villette. Surtout, il se raccorde directement au niveau des quais permettant le passage des des voitures et des cyclistes.
Le pont est doublé d’une passerelle piétonne qui assure la traversée lorsque le pont est levé. Depuis cette passerelle on profite aussi une vue sur le canal et le bassin, au dessus du flux incessant et de la foule, les jours de beaux temps.
Le canal Saint Martin, creusé au début du XIXème siècle, relie le bassin de la Villette au port de l’Arsenal. Bordé de platanes, il est aujouurd’hui une véritable respiration dans un quartier très dense. La présence des arbres et de l’eau m’appaise. Bien que peu de péniche le traverse encore mais le fonctionnement des écluses en plein Paris est un spectacle étonnant.
C’est l’une de mes premieres esquisses réalisée à Paris. J’avais été frappé par la rupture d’échelle et le contraste entre les petites rues du Marais et ce gigantesque objet coloré et singulier.
Un peu comme le pont de Waterloo à Londres qui inspira une série d’étude à Claude Monet, les berges de la Seine m’ont marqués par leur atmosphère changeante, au gré de la météo. J’apprécie particulièrement quand une légère brume nous coupe de l’environnement et fait oublier le tumulte de la ville.
Construit au début de XXème siècle, le viaduc d’Austerlitz franchit le fleuve d’une impressionante travée de près de 140m. L’ouvrage a été conçu par les ingénieurs Fulgence Bienvenûe, Louis Bietten et Maurice Koechlin. Comme sur le reste de la ligne 6 du métropolitain l' »embellissement » des superstructures a été confiée à un architecte, Jean Camille Formigé.
Juste avant de s’engager sur le viaduc d’Austerlitz, le métro emmerge au niveau du Quai de la Rapée. La station est remarquable par son tracé en courbe et par ses auvents à la structure colorée qui abritent les quais de la météo parisienne. Le métro poursuit ensuite son trajet au-dessus de la Seine. C’est pour moi l’une des belle séquences de la ligne.
C’est un curieux immeuble, au coeur du XIème arrondissement. Dans les années 1950 les architectes Roger Anger, Mario Heylan et Pierre Pucileni, ont cherchés à : « casser un immeuble collectif en lui donnant l’échelle de l’habitation individuelle. Les pièces d’habitation se prolongent sur la façade par un jeu complexe de balcons et de renfoncements, différenciés selon le svolumes intérieurs qu’ils prolongent ». Les architectes ont aussi conçus une dizaine d’autres immeubles parisiens qui se distinguent eux-aussi par leur façade sculpturale.