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During my stay in Morocco, I had the opportunity to walk around and even to live in the old cities of Casablanca, Rabat, Salé and Marrakech. Here everyone calls them « medinas ».
I am used to walking without a map, but I went around in circles for hours. The view of a map of the medina is already striking, but the reality is even more complex. Hard to define the inside from outside: some streets are covered, others extend inside the shops themselves. At a junction, the widest street can be a dead end, and sometimes it takes several minutes before noticing his mistake …
The stalls fill the streets ;The maze touches all the senses: the sight, the hearing and the smell of course! The touch also because the alleys are sometimes crowded. Finally, the taste beacause it is easy to find what (good) to eat in random streets.
The city seems to be moving: every time a market stand moves, the street looks different. Covered fairgrounds called « the souks » open only certain days of the week. Moreover, at certain times, streets adjoining mosques are forbidden to non-Muslims.
The inhabitants are sometimes helpful, sometimes jokers sometimes rogues. Indeed, some will not hesitate to point you to a bad way so they can offer their guide services later.
At dusk, some dead ends sometimes look dangerous. To be sure, by day, you can follow the flow of passersby. At night it’s already much more complicated …
– still I never really felt insecure, and I especially took a lot of pleasure to walk these maze. For the young inhabitants, the medina is their gigantic playground. And in a city invaded by tourists we can understand that they sometimes want to play a little bit.
So how to find one’s way? Vast question …
As you create memories, you make real landmarks. Day after day, I gradually took my bearings in the medina. Such and such squares remind me of something, I remember to have spoken a moment at this corner, I know this market stand since I bought some Turkish delight here…
This experience is highly rewarding, but I would still need weeks or months to get used to the maze.
This short stay made me understand that the medina hides many secrets ; maybe it’s better to leave them to the care of their inhabitants. 🙂
Maybe you just have to accept getting lost …







Au cours de mon séjour au Maroc, j’ai eu l’occasion de me promener et même de loger dans les vieilles-villes de Casablanca, Rabat, Salé et Marrakech. Ici tout le monde les appelle « médinas ».
Moi qui suis pourtant habitué à me déplacer sans carte, j’y ai tourné en rond pendant des heures.
La vue d’un plan de la médina est déjà saisissante, mais la réalité est encore plus complexe. Difficile de séparer le dedans du dehors : certaines rues sont couvertes, d’autres semblent se prolonger à l’intérieur même des boutiques… A un embranchement, la rue la plus large se révèle être une impasse, et il faut parfois plusieurs minutes avant de rendre compte de son erreur…
Les étalages remplissent les ruelles, le labyrinthe envahit tous les sens : la vue, l’ouïe et l’odorat bien sûr ! Le toucher aussi, tant les ruelles sont parfois bondées. Enfin, le goût puisqu’on trouve facilement de quoi (bien) manger au hasard des ruelles.
La ville est mouvante : à chaque fois qu’un étalage bouge, la ruelle prend un nouveau visage. Des marchés forains couverts, les souks, ouvrent seulement certains jours de la semaine. De plus, à certaines heures, des rues jouxtant les mosquées sont interdites aux non-musulmans.
Les habitants sont tantôt serviables, tantôt farceurs, tantôt roublards. En effet, certains n’hésiteront pas à vous indiquer un mauvais chemin pour vous perdre afin de pouvoir vous proposer leurs services de guide par la suite.
A la tombée du jour, certaines impasses ressemblent parfois à des coupe-gorges. Pour assurer le cou(p), de jour, on peut suivre le flot de passants. Mais de nuit c’est déjà bien plus compliqué…
– l’expression « coupe gorge » est largement exagéré, de tout mon séjour, je ne me suis jamais vraiment senti en insécurité, et j’ai surtout pris beaucoup de plaisir à arpenter ces labyrinthes. Pour les jeunes habitants, la médina est un gigantesque terrain de jeu. Et dans une ville parfois envahie de touristes on peut comprendre qu’ils aient parfois envie de calme ou de s’y amuser un peu.
Alors comment se repérer ? Vaste question …
Au fur-et-à-mesure que l’on se créé des souvenirs, on se fabrique de véritables points de repère. Jour après jour, j’ai progressivement acquis ces repères dans la médina. Telle ou telle place me rappelle quelque chose, j’ai rencontré quelqu’unau détour de cette ruelle, je me souviens de ce stand pour y avoir ai acheté quelques loukoums…
– Au sujet de l’orientation, je vous recommande la vidéo de Léo Grasset :
Cette expérience est bien sûr gratifiante, mais il me faudrait encore des semaines, voire des mois, pour me faire à la médina, et tant mieux…
Ce court séjour m’a fait comprendre qu’elle cache bien des secrets, laissons les à ses habitants.
Peut-être faut-il simplement accepter de se perdre…